Isabelle Baert dénonce l'actuelle "illusion politique"
Isabelle Baert, Conseillère Municipale de Lille, leader de l'opposition locale a effectué un point de rentrée dans lequel elle dénonce l'actuelle illusion politique.
Elle déclare notamment :
" Quant au PS, UMP, Europe-Ecologie- les Verts, ils ont affûté leurs armes aux quatre coins de la France, par universités d’été interposées ou interviews ronronnantes, mais pour dire quoi ? et pour proposer quoi ?
Les torses se sont bombés, les langues se sont déliées, pour parler de la situation des ROMS, du prix de l’essence et du montant de l’allocation scolaire... point.
Mais sommes-nous bien dans ce contexte de rentrée 2012 ?
Aucune proposition pour arrêter la fermeture des usines et la perte des emplois.
Le Ministre Montebourg du redressement productif a opportunément trouvé un bouc émissaire avec la Corée du Sud qui établit une concurrence déloyale !
Pendant ce temps, PSA supprime 8000 emplois, les laboratoires SANOFIL ferment, puis ce seront les usines sidérurgiques de Fleurange, des emplois disparaîtront aussi chez SFR, Orange, Bouygues. Carrefour, pourrait, aussi, supprimer plus de 500 emplois…
Aucune proposition n’est émise pour relancer la croissance.
L’industrie Française (sidérurgie, pharmaceutique, électronique, automobile…) « se fait manger » des parts de marché à l’international, l’esprit d’entreprise disparaît, l’innovation n’est guère encouragée, et nos jeunes talents filent à l’étranger…
Les français ont voté Hollande car ils ne voulaient plus de Sarkozy…
Ils doivent, à présent, faire « avec » ce président attentiste, espérant, sans trop y croire (baisse des sondages), au changement promis.
Les marges de manœuvre étant très réduites - dette colossale et contexte socio-économique en berne- le gouvernement a choisi de jouer la montre mais il n’affiche aucune mesure structurelle ; il adopte un « sur place » politique, lui évitant certes le faux pas déclencheur de l’ire populaire, mais n’apportant aucune perspective de redressement à notre pays…
Cette posture tombera aux premières feuilles de l’automne…Les 100 jours impriment déjà dans l’esprit des français la désillusion politique.
Le gouvernement, de toute façon, n’est guère inquiété par le camp d’en face, dont certaines voix nostalgiques s’élèvent pour réclamer le retour de Sarkozy !
Dans ce contexte, le PS peut continuer à dormir tranquille, l’UMP n’est guère en capacité de lui mettre sérieusement des bâtons dans les roues ….
Martine AUBRY attend aussi son heure, se gardant bien d’adouber un successeur à la tête du PS, pour garder jusqu’au bout ses marges de manœuvre, s’affichant aux côtés du premier Ministre Ayrault pour soutenir, comme il se doit, fidèlement, la politique gouvernementale, mais surtout pour imprégner dans la mémoire collective l’image de la succession possible…"