Harlem Désir et la victoire de l'indifférence

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A la demande de 20 Minutes, Harris Interactive a réalisé un sondage sur l'opinion des Français à l'égard de l'accession probable de Harlem Désir au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste. Alors que Martine Aubry a annoncé sa volonté de quitter la tête du Parti socialiste, Harlem Désir a été implicitement proposé comme personnalité amenée à lui succéder : les Français s'intéressent-ils à ce changement de dirigeant à la tête du Parti socialiste ? Quel regard portent-ils sur cette évolution, notamment en termes de renouvellement du personnel politique ? Ont-ils le sentiment de disposer des clés de compréhension suffisantes ?

Que retenir de cette enquête ?


L'accession de Harlem Désir au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste suscite un intérêt limité parmi les Français : seuls 26% d'entre eux se disent « beaucoup » ou « assez » intéressés par cette information, même si cette proportion monte à 53% parmi les sympathisants socialistes.

Les Français proposent ainsi un avis prudent sur le principe de cette accession : 50% estiment qu'il ne s'agit ni d'une bonne, ni d'une mauvaise chose ; les sympathisants socialistes se montrant légèrement plus positifs que la moyenne (30% « bonne chose », contre 11% en moyenne), malgré une neutralité majoritaire (55% « ni une bonne, ni une mauvaise chose »).

L'accession de Harlem Désir au poste de Premier secrétaire n'apparait pas, à leurs yeux, comme la marque d'un renouvellement du Parti socialiste, et ce selon une nette majorité de Français (62%) et une courte majorité de sympathisants socialistes (53%). Ce regard distant est probablement lié à un désintérêt des Français à l'égard de l'élection ainsi qu'à la forme de regard critique émis à l'égard des conditions d'organisation de la succession de Martine Aubry.

Les conditions de désignation du Premier secrétaire suscitent en effet chez les Français comme chez les sympathisants socialistes une forme d'incompréhension, si ce n'est de défiance. Une majorité absolue de Français (54%) concède ne pas les connaître suffisamment pour exprimer un avis à ce sujet. Ceux qui expriment une opinion se montrent majoritairement critiques : 38% les jugent « plutôt pas satisfaisantes » contre seulement 8 % « plutôt satisfaisantes ». Les sympathisants socialistes sont certes plus nombreux à prendre position sur ce sujet (36% renonçant à se prononcer), mais leur regard reste toutefois plutôt négatif : 39% jugent ainsi ces conditions de désignations « plutôt pas satisfaisantes », quand seul un sympathisant sur quatre (25%) les estime « plutôt satisfaisantes ».


Méthodologie

Enquête réalisée en ligne du 12 au 13 septembre 2012. Echantillon de 999 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l'access panel Harris Interactive. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l'interviewé(e).

  • Publié le 14 septembre 2012

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