François Bayrou va lancer les casques oranges de l'avenir

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Pour la guerre, il y a les casques lourds. Pour la paix, il y a les casques bleus. Le leader centriste doit-il lancer les casques oranges pour que chaque camp accepte de travailler ensemble ?

Avant chaque campagne électorale, les études foisonnent pour déceler les qualités majeures du "bon candidat".

Parmi toutes ces qualités, n'existe-t-il pas une d'entre elles qui est le socle de toutes les autres ?

Les dernières campagnes fédérales canadiennes et américaines ont fourni un exemple pratique digne d'intérêt.

En novembre 2005, 64 % des électeurs estimaient que le Parti Libéral gagnerait l'élection alors distante de seulement moins de 90 jours du vote. L'un des concurrents du Premier Ministre sortant, par ailleurs leader du Parti Libéral, a alors entrepris une campagne négative quotidienne.

Cette campagne avait deux axes principaux : tourner la page des "affaires" et tourner la page des "mensonges". Ces deux axes étant constitutifs d'un changement "pour de vrai" qui devrait permettre au Canada de connaître un nouveau départ.

Le travail de sape a commencé. Jour après jour, les mêmes reproches étaient formulés, les mêmes mots, les mêmes critiques graves. 45 jours plus tard, la confiance était ébranlée. Un livre que le "hasard" conduisait à une publication en pleine campagne devait être la "dernière goutte d'eau".

L'opinion publique bascule en quelques jours et inverse toutes les tendances. 15 points de progression d'un côté pour près de 15 points de chute pour un autre camp politique.

Cet exemple pratique atteste du rôle particulier de la confiance. C'est bien le socle qui rend possible l'acquisition des autres qualités.

Sans confiance, aucune communication n'est possible puisque le message est pollué dés l'origine.

Cette situation montre qu'il importe de toujours analyser attentivement certaines attaques pour bien veiller à ce qu'elles n'érodent pas la confiance.

Comment l'expliquer ?

La raison est simple. De façon très paradoxale, au moment où la société gagne en technicité, le flux d'informations comme la diversité des informations font que désormais la société préfère croire que chercher à comprendre.

Si la confiance n'existe plus ; par définition il n'est plus possible de croire puisque le message émis ne retient plus l'attention du récepteur. La confiance est le vrai coffre fort qui rend tout le reste possible.

Accepter que la confiance puisse être atteinte et a fortiori emportée, c'est accepter qu'un concurrent fasse main basse sur tout le coffre fort.

Avec les attaques sur sa capacité à gouverner le pays sans majorité classique, c'est la confiance qui est atteinte. Il faut donc une réponse rapide et forte. Peut-être lancer les casques oranges de la modernité ?

  • Publié le 22 mars 2007

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