J - 38 : Elections US : le rôle des partis politiques
Même s’il a reculé, le poids des partis politiques demeure important.
Dans ce régime de bipartisme, sur un grand nombre de problèmes, il existe des divergences qui correspondent à des séparations de fond.
L’appartenance à un parti politique conserve donc un sens indiscutable.
A l’intérieur d’un parti politique, il existe une certaine cohésion. Le parti politique n’est plus un outil d’unification de vues politiques mais il reste le cadre d’une cohésion certaine au-delà des débats internes qui peuvent exister.
Le principal domaine qui pouvait échapper à cette cohésion pouvait être le secteur de la politique étrangère qui connaissait des lignes de fractures ne recoupant pas les clivages des partis ni les séparations internes classiques. Avec la guerre d'Irak, ces lignes ont beaucoup bougé.
Le vrai clivage concerne le débat sur la fonction donnée à un parti politique.
A-t-il une fonction prioritaire de médiation ou de dogmatisme ?
En d’autres termes, un parti politique a-t-il vocation à servir de lieu privilégié d’accueil des diverses sensibilités afin de permettre le débat entre elles afin qu’elles déterminent le plus petit dénominateur commun ou à l’inverse le parti politique doit-il être le défenseur vigilant d’une doctrine incontournable ?
L’actuelle démocratie est d’abord une démocratie plébiscitaire reposant sur le rapport direct à un leader. La fonction de gardien vigilant d’un corps de doctrine est peu compatible avec cette approche nouvelle des contraintes électorales.
Les partis politiques sont plus que jamais des outils de logistique qui veillent à rester à l'écart tant que leurs candidats n'ont pas été désignés et qui ensuite se mettent à disposition du candidat qui défend leurs couleurs.
C'est une forme de neutralisation pour éviter des explosions autrement incontournables.