Isabelle Baert demande à Martine Aubry de changer de politique pour la petite enfance
Isabelle Baert est intervenue au conseil municipal de Lille du 1 octobre 2012 pour dénoncer la politique menée par la municipalité sur l'attribution des places de crèches dans un contexte de manque de places (délibération 12/650 Structures d'accueil Petite enfance- crèches collectives et familliale- Avenant au règlement de fonctionnement. Chemise 24, Dossier de madame Lise DALEUX).
" Avant que l’immense nappe de brume du rêve de Fujiko Nakaya ne vous fasse oublier une réalité municipale peut-être ennuyante, je souhaite attirer votre attention, madame le Maire, chers collègues, sur cette délibération qui est un avenant au règlement de fonctionnement des crèches.
Nous voterons, bien sur cette délibération.
Mais sil est tout à fait louable de vouloir améliorer la gestion des inscriptions en liste d'attente jusqu'à l'admission de l'enfant en crèche, il ne faudrait pas que cette action se substitue à l'effort qui reste à faire, à Lille, en terme de création de places en crèche.
Faut-il rappeler que seules 40% des nouvelles demandes qui arrivent sont honorées par la ville.?
Les difficultés rencontrées par les parents du Bois habité pour trouver des places de crèche pour leurs enfants, ne font que s'ajouter à celles des demandes des parents des autres quartiers. Ces demandes interviennent aussi dans un contexte où la ville a du trouver, courant aôut, en urgence, des places de crèches pour accueillir 32 enfants de la crèche du personnel du conseil général, en travaux pour mise en conformité. Dans le contexte aussi d'une réhabilitation de la crèche de Fives longue, laborieuse et coûteuse, qui n'est toujours pas ré-ouverte.
Et puisque l'existence de places en haltes garderies municipales ne peut pas remplacer les places de crèches, il faut trouver des solutions pour ces familles en demande.
En 2008, 11% des familles accueillies en crèche, avait un revenu inférieur à 588 euros. Dans un contexte de manque de place, ce chiffre s'élevait fin 2011.à 24% .. Et on s'aperçoit que les familles dont les revenus se situent entre 2001 à 3000 euros représentaient 38 % des familles en 2008, mais n'était plus accueillies, fin 2011, qu'à hauteur de 16% …
Ma question est simple: pourquoi la ville fait-elle le choix d'accueillir, en crèche, de moins en moins d'enfants dont les parents travaillent, alors que les places de crèches sont insuffisantes?
Si la mixité et l'accueil d'enfants dont les parents ne travaillent pas, est un plus social, elle ne doit pas se faire au détriment d'une maman qui travaille et qui a un besoin vital de trouver une place en crèche. L'école, pourra tout à fait être le premier lieu de socialisation et de mixité sociale.
J'espère qu'une réponse pratique et rapide pourra être donnée ce soir à tous ces parents désorientés".
C'est dans ces termes que la leader de l'opposition municipale a marqué une fois de plus sa différence sur un sujet majeur.
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