François Bayrou et le meccano politique qui ne s'ajuste jamais
La rencontre entre le Modem de François Bayrou et le PS était inscrite depuis 2007 dans la sociologie nouvelle de ces deux partis qui réunissent les chics des classes dirigeantes.
Le concept de l’union de la gauche est épuisé. Sociologiquement, ce concept vise à rassembler des univers qui ne sont plus conciliables du fait notamment de l’embourgeoisement du PS.
Les thèses de l’union de la gauche n’apportent plus de réponse aux préoccupations des classes dirigeantes du PS.
Certes, il reste des mots, des symboles mais bien peu d’idées à partager.
Les intellectuels, les enseignants, les cadres qui fourmillent au PS définissent des solutions qui sont difficilement acceptables par les militants du PCF comme par une partie radicale des Verts.
En revanche, sur beaucoup de domaines, l’analyse rejoint celle du Modem.
Sur l’Europe, l’enseignement, la santé, la justice … les analyses et les recommandations sont maintenant conciliables.
Progressivement, un programme social-démocrate est apparu sans équivoque composé de :
- un Etat interventionniste,
- un contrôle administratif fort,
- la libération des mœurs,
- la laïcité des services publics,
- la redistribution des richesses par un impôt progressif fort et par l’existence d’un dispositif social public.
Le jeu du meccano politique était donc ouvert pour finaliser cette nouvelle union sur le plan national.
Si ce mouvement se confirmait, c’était un futur qui ne nous renvoyait plus aux fondements de la Vème République mais qui nous en éloignait considérablement.
Problème : le PS a "avalé" le Modem surtout avec un profil comme Hollande lors de la présidentielle 2012. Une fois de plus la gauche a raté son rendez-vous avec le centre. François Bayrou est devenu la caricature d'un meccano politique qui ne retrouve jamais son équilibre.
Une situation encore plus flagrante avec la radicalisation de la droite face à l'impopularité croissante de François Hollande.
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