L'UMP est-elle prise à son propre piège avec une division interne qui s'accélère ?
Il reste encore plus de trois semaines avant le vote et les tensions au sein de l'UMP augmentent de façon inquiétante.
Trois facteurs majeurs expliquent cette situation :
1) La compétition tourne au duel : c'est l'hypothèse la plus redoutable. Alain Juppé avait évoqué cette possibilité dès l'origine. Pour l'éviter, selon son schéma, il importait de neutraliser la présidence de l'UMP comme préalable à la présidentielle. Cette neutralisation permettait d'évoluer vers une synthèse avec un "président chairman" qui fasse vivre la formation politique à l'écart de la présidentielle.
2) La compétition tourne localement à l'étape de pré-bataille pour les fédérations : or cette bataille locale sera très importante compte tenu du calendrier des municipales et des investitures que l'UMP sera amenée à délivrer.
3) Derrière les discours, il y a bien deux profils très différents. Copé incarne une logique d'opposition frontale tandis que Fillon, "candidat des notables", évoluera vers une opposition considérablement plus modérée. Derrière ce conflit des tempéraments, c'est l'enjeu des rapports avec le centre et le front national. Si le leader UMP est "modéré", ne laisse-t-il pas un espace trop important au front national comme opposition radicale ?
Dès l'origine, cette élection était perçue comme pouvant être celle de tous les dangers. Il y a beaucoup à parier que cette perspective ne se rapproche dangereusement chaque jour avant l'élection du 18 novembre.
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