Isabelle Baert marque ses différences à Lille
Lors du Conseil municipal de Lille du 23 novembre 2012 consacré au débat d'orientation budgétaire pour 2013, Isabelle Baert a marqué ses différences dans des termes très clairs en déclarant notamment :
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Comme dans le mythe de Babel, la quête du toujours plus haut, qui s’inscrit dans le choix de chaque nouvel équipement Lillois ou évènement culturel, traduit, de fait, une volonté de puissance et de gloire qui vous pousse même à inaugurer deux fois une Rambla scintillante parée de 150.000 Leds de plus que la première fois!
Vous vous faites plaisir…
Est-ce bien là ce que les Lillois attendent de leur municipalité? Leurs préoccupations quotidiennes sont beaucoup moins scintillantes : ils souhaiteraient une ville moins polluée, plus sûre, plus de fluidité dans leurs déplacements, une vie quotidienne familiale facilitée, avec un accès moins cher aux équipements municipaux et une gestion économe, plus pragmatique, des finances publiques…
Hélas, non seulement vous n’avez pas renoncé, à vos actions politiques fastueuses ( 90 millions d’euros d’investissement encore cette année) pour orienter enfin les dépenses sur le quotidien des Lillois, mais les rentrées escomptées de l’état providence n’arriveront pas, car votre gouvernement est confronté à la même nécessité que le précédent : réaliser des économies budgétaires.
Vous n’allez même plus pouvoir crier au loup ! Vous allez devoir être solidaire ! Et l'avenir s'obscurcit, Bercy s'inquiétant, à juste titre, des dépenses exponentielles des collectivités, il y aura une baisse des dotations en 2014 et en 2015….
Face à cette situation, et puisque vous êtes enfermé dans la spirale de l’endettement pour tenir votre programme municipal, vous avez encore recours à l'emprunt, obligataire, cette fois, pour un montant de 7,9 millions d’Euros, et c’est dans un quotidien régional que nous l'apprenons d’ailleurs...Mais peut-être est-il destiné à faire baisser le taux de nos emprunts actuels? Ce qui caractériserait votre gloutonnerie financière...A moins qu'il n'abonde le puît de vos investissements?
Mais ce n'est pas tout, pour équilibrer le budget et réaliser votre programme, vous devez réaliser d'importantes cessions immobilières... Votre programme municipal va durablement et dangereusement nous dépouiller et plomber nos finances...
Que faudrait-il faire? Etre raisonnable et à l'écoute des Lillois. La priorité de votre action politique devrait être l’amélioration de leur vie quotidienne…Il y aurait d’ailleurs de quoi faire : Santé, déplacement, sécurité…emploi… Tous les indicateurs sont au rouge : nous sommes la troisième ville de France la plus polluée, vous ne pouvez afficher aucune satisfaction de votre efficacité politique sur ce dossier ! Nous sommes dans la région où les problèmes de santé sont plus que préoccupants : décès, problèmes cardiaques et respiratoires… Les courbes sont tout aussi alarmantes pour le chômage ou la sécurité…
D’autres villes ont pourtant des résultats sur ces chapitres, l’excuse de la crise ne peut pas tout expliquer, ni tout justifier…
Votre ambition, dites-vous est de construire la ville de demain, et de permettre aux Lillois de bénéficier de logements accessibles à tous…A qui voulez-vous faire croire que les classes moyennes font partie des populations qui vous préoccupent et que vous aidez ? Ces familles quittent Lille pour devenir propriétaire, en atteste la baisse des recettes des droits de mutation de 2,5 millions d'euros…Et je frémis à la lecture de votre décision de « dynamiser » les tarifs municipaux...La tranche moyenne sera, de nouveau, votre cible...
A quand aussi une gestion réaliste de vos contentieux, qui nous coûtent beaucoup trop chers?
A quand un peu moins de battage médiatique sur les emplois d’avenir, largement subventionnés par l’état, qui ne sont qu’une marche vers l’emploi, ou sur le plan emploi jeunes lillois, qui atteint ses limites (509 emplois créés), ces actions, si elles offrent un emploi à des jeunes qui n’en trouvent pas et qui galèrent, ne peuvent être ‘l'alpha et l’oméga d’une politique économique d’attractivité pour les entreprises, les PME et les PMI, créatrices d’emplois marchands… à l'instar de Toulouse qui caracole dans les classements, en tête du peloton des grandes villes de France dynamiques, créatrices d'emploi ou Bordeaux qui affiche 1 entreprise pour 14 habitants, alors que nous sommes à 1 entreprise pour 18 habitants... ou encore Marseille qui s'appuie sur un programme d'action précis jusqu'en 2014 qui devrait permettre la création de 30 à 35 000 emplois ...
Le compte n'y est pas !
C'est donc sans surprise que nous ne vous accompagnerons pas sur les propositions de votre DOB…"
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