François Hollande et la continuité dans la chute de confiance

  • Francois Hollande

Selon l'enquête IFOP pour le JDD, la cote de François Hollande chute de 4 points et celle de Jean-Marc Ayrault de 8.

A l'origine de cette nouvelle perte de confiance, on trouve, bien sûr, la crise d'Arcelor Mittal et son retentissement médiatique.

Avec 37% seulement de satisfaits (- 4), et 62% de mécontents, François Hollande enregistre sa septième baisse consécutive et descend à son plus bas niveau depuis son élection.

Le niveau de « très mécontents » atteint même 26% (+2).

Le Président est minoritaire dans toutes les catégories, et particulièrement bas chez les commerçants, artisans et chefs d'entreprise (26% seulement de satisfaits) et chez les ouvriers (33%). Le recul de ce mois-ci est surtout sensible chez les sympathisants du Front de gauche (- 13),chez les écologistes (- 6), ainsi que chez les plus âgés (- 7) et les salariés du public (- 6). Inversement, on constate un léger mieux chez les professions libérales et cadres supérieurs (+3) et les plus jeunes (+5).

Les péripéties de la crise de Florange et son dénouement reviennent sans arrêt dans les déclarations des personnes interrogées par l'Ifop : « Je m'attendais à un gouvernement de gauche, et c'est un gouvernement de centre ». Dès lors, c'est le mode de gouvernance de Hollande qui est critiqué («Il fait continuellement des annonces mais il recule toujours ») ou paraît incompréhensible (« Je trouve qu'il perd de plus en plus de crédibilité »). On met en cause sa communication (« Il prend de bonnes décisions mais il ne sait pas les expliquer »), et le terme de « cafouillage » des communications revient souvent. Devant l'aggravation de la situation sociale, avec une hausse du chômage souvent mentionnée, le mariage homosexuel est souvent cité comme un dérivatif inutile ou en tout cas sans urgence.

Pour le Premier ministre, en première ligne sur le dossier de Florange, et devenu le « méchant » dans la dramaturgie de la crise par rapport au « sauveur » Montebourg, les conséquences sont plus dramatiques : - 8 de satisfaits (35%), +8 de mécontents (63%).

Son recul est fort parmi les sympathisants du Front de gauche (- 17), les ouvriers (- 12), les salariés du public (- 10), au PS (- 8). Pour lui, s'ajoutant à l'affaire de l'aéroport, celle de Florange risque de peser longtemps sur les perceptions des Français.

  • Publié le 17 décembre 2012

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