Alpexpo Grenoble aurait eu des placements toxiques Madoff ...

Terrible article dans le Dauphiné Libéré de ce jour que le cri d’exaspération d’un technicien qui n’en peut plus de la torture du silence face à ce qu’il lit ou ce qu’il entend au sujet d’années de gestion qu’il connaît bien.

Et, à l’écart de toute position partisane, mais sur des faits précis, ce technicien liste les fautes contre lesquelles il a été nécessaire de lutter.

Parmi ces fautes, il est indiqué “une partie de la trésorerie de la SAEM avait été placée sur des placements toxiques Madoff qui engendrent des moins values importantes”.

Qui aurait pu imaginer une partie de l’argent des contribuables de l’agglomération grenobloise partant en fumée dans des placements Madoff ?

L’affaire Alpexpo Grenoble prend désormais une toute autre dimension.

Ce d'autant plus que, dans le reste de l'article, les révélations se succèdent à un point tel que c'est une réelle bombe qui vient d'être déposée sous le sapin de Noël des élus de l'agglomération grenobloise et plus particulièrement de ceux de la Capitale du Dauphiné.

C'est la bombe d'un technicien qui crie sa connaissance des dossiers après avoir subi le silence pendant de nombreux jours et lu des mises en causes graves qu'il ne peut plus accepter. Finalement, dans ces derniers jours, il y a eu au moins un commentaire de vrai, celui qui indiquait "gérons ce dossier avec sérieux sinon cela pourrait se retourner contre nous".

Pour parler d'un "retour", c'est un sacré "retour" contre des propos tenus ces derniers jours. En effet, qu'est-il possible d'apprendre ?

Alpexpo Grenoble a multiplié les "errements" de gestion jusqu'à la fin 2008 dans des conditions irréelles. M. Masset, ancien Secrétaire Général d'Alpexpo, donne des exemples précis :
- une partie de la trésorerie d'Alpexpo avait été placée sur des placements toxiques Madoff,
- le budget 2009 a été voté avec des manifestations non programmées mais prises en compte dans le budget,
...

La liste des fautes parfois extrêmement graves est longue, précise, implacable.

M. Masset ajoute : "aucun élu de droite ou de gauche ne s'est ému de la situation".

Et il qualifie la Mission d'Information et d'Evaluation de "mission de désinformation".

Ses révélations sont d'une extrême gravité car :

1) Elles mettent en cause directement l'honnêteté même de la mission d'information. Il y avait déjà matière à des questions sur la raison d'être de cette mission puisqu'un rapport d'expertise Deloitte avait été réalisé au printemps 2012. Pourquoi ce doublon avec cette mission ? Pourquoi cette mission n'a-t-elle jamais fait référence, du moins dans ses dernières présentations publiques, au rapport Deloitte ? Ces interrogations semblaient mériter dès l'origine des précautions sur le contenu de la Mission d'Information et d'Evaluation.

Mais avec les déclarations de M. Masset, ce sont des accusations nouvelles sur le travail de la mission. Pourquoi faut-il que M. Masset fasse des révélations que la Mission aurait dû faire ?

2) Pourquoi cette Mission (PS, Verts, UMP ...) crie au loup maintenant après avoir gardé le silence pendant tant d'années ? Selon d'autres techniciens d'Alpexpo Grenoble, il serait question d'une petite dizaine de réunions d'instances de décisions en présence de toutes les autorités concernées y compris l'opposition d'agglomération et municipale. Le quitus aurait toujours été donné.

Pourquoi des "ouvriers" de la 25 ème heure passent-ils donc à l'assaut quand ils ont approuvé pendant 24 heures une partie de ce qu'ils dénoncent à la ... 25 ème heure ?

Avec cette étape nouvelle déterminante, c'est une réelle bombe qui vient d'être posée avec précision sous le sapin de Noël 2012.

A voir le professionnalisme avec lequel des techniciens ont voulu tout simplement effectuer le travail qui était le leur, travail pour lequel ils avaient été mandatés à l'exemple du courrier de M. Guy Chanal datant du 23 avril 2009, il est même possible de penser qu'il ne pourrait s'agir que du "hors d'oeuvre" des révélations. Si tel était le cas, ce serait dire le contenu du "plat de résistance" ... ?

M. Guy Chanal est reconnu nationalement par ses pairs qui l'ont porté il y a quelques années à une éminente responsabilité nationale dans les équipements de gestion de l'évènementiel. Un professionnel qui avait également été appelé de toute urgence au secours de la candidature de Grenoble JO 2018 quand la Capitale du Dauphiné semblait incapable de mobiliser le moindre carnet d'adresses nationales.

Ce qui paraît maintenant de plus en plus probable, c'est qu'avant même les révélations de ce jour, ce dossier relevait déjà du montage politique en mettant en scène une sélection aussi incroyable de reproches éloignés des faits matériellement révélés ce jour. Mais la dimension purement politique de ce dossier prend une ampleur nouvelle. C'est ce fait là aussi, voire surtout, qui mérite des explications.

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  • Publié le 23 décembre 2012

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