François Hollande face à une vraie crise politique majeure
Les commentaires pleins de passions au sujet de la manifestation d’hier occultent un enjeu politique majeur.
Lors de la présidentielle 2012, la victoire de François Hollande a été liée non pas au socle classique de gauche mais au vote inhabituel en sa faveur d’un électorat chrétien-démocrate qui avait été choqué par le “style Sarkozy” et qui avait progressivement quitté la majorité présidentielle d’alors.
Dans une France sociologiquement et culturellement de "droite", le socle classique de gauche ne suffit plus à faire une majorité.
Cette évolution de l'électorat démocrate-chrétien a d'ailleurs été de façon collatérale le creuset de l'effondrement du Modem lors de la présidentielle 2012. Dès le 1er tour, une forte partie était passée au PS.
L’IFOP et la Fondation Jean Jaurès ont remarquablement analysé ce phénomène qui s’est retrouvé dans la géographie électorale avec les scores inédits de la “façade Ouest” de la France donnant des scores très forts à François Hollande tandis que la "façade Est" résistait bien.
Avec ce dossier, François Hollande renvoie cet électorat dans son camp “d’origine”.
L’impact électoral sera considérable lors des municipales 2014 sur la façade Ouest de la France.
Le PS a considérablement diminué sa base électorale de 2012 ces dernières semaines avec la façon de traiter cette manifestation et les maladresses de Vincent Peillon à destination de l'enseignement privé.
C'est bien une crise politique majeure pour la majorité présidentielle.
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