François Hollande et le secteur public qui vampirise
Il y a maintenant trois France :
- la France qui a peur face à une insécurité croissante,
- la France qui a mal face à une crise économique qui casse l'emploi,
- s'ajoute désormais la France qui a peur d'avoir mal quand on constate les hausses considérables des prélèvements publics projetés.
Pour la première fois à ce point, les citoyens prennent conscience du choc des revenus.
Les revenus de l'Etat et du secteur public sont les adversaires des revenus des particuliers.
Pour que l'Etat garde son train de vie, il faut qu'il ponctionne davantage chez les particuliers donc qu'il fasse baisser le niveau de vie des particuliers.
Les revenus des non soumis à l'impôt sont les adversaires des revenus des imposés.
Cette prise de conscience est de nature à faire imploser le concept d'égalité qui est au coeur de l'ADN de l'actuel pouvoir.
Jusqu'alors les Français concevaient l'égalité comme la croissance pour tous.
Quand l'égalité, c'est le statu quo des uns au prix d'une décroissance des autres : le concept change de visages.
C'est ce qui se produit actuellement derrière les débats sur les demi-parts fiscales, le diesel ...
Le secteur public ne devient plus l'allié mais celui qui ponctionne, qui prive d'une semaine de vacances, qui empêche l'achat d'un meuble ... bref : l'opposant au rêve et aux plaisirs.
C'est une nouvelle donne absolue.
Depuis 30 ans, les Français ont d'abord acheté du plaisir dans tous les domaines y compris dans le domaine public.
François Hollande a vendu du rêve et du plaisir en 2012. C'est la révision déchirante de l'actuelle période.
Les "enfants du secteur public" deviennent les obstacles aux plaisirs privés.
C'est une opposition nouvelle, brutale et probablement explosive.
Le choc impitoyable des revenus est engagé.
Le bras de fer entre les particuliers et le secteur public s'apprête à être livré.
Une nouvelle ère s'ouvre.
Elle s'ouvre dans des conditions d'autant plus délicates que les mesures d'austérité aux Etats-Unis pour cause de désaccord entre le Président et le Congrès diffèrent la relance via les Etats-Unis en mettant en oeuvre une terrible cure d'austérité.