Denis Bonzy et la reconnaissance du pouvoir de révocation des élus
Dans le cadre de la primaire pour les élections municipales de Grenoble, un candidat, Denis Bonzy, Président d'un club de réflexion, le Club 20, accepte le principe du pouvoir de révocation des élus par les citoyens.
Le passage du discours est le suivant :
"7ème changement : la restauration de la notion de responsabilité dans la vie publique. Comment redonner un sens, un contenu à des engagements sans rétablir la valeur de la responsabilité ?
Dans l’entreprise, selon différentes modalités, le quotidien, c’est la précarité.
C’est la précarité pour les chefs d’entreprises, pour les cadres, les employés, les ouvriers : tout le monde dans 99 % des entreprises, des commerces ou des structures artisanales.
La politique, c’est l’absolue sécurité.
Dans l’entreprise, le chef d’entreprise et les salariés sont responsables de tout.
Dans la politique, l’élu n’est responsable de rien.
Il faut rapprocher ces deux univers totalement opposés.
Un engagement officiel public non tenu doit, selon des modalités à finaliser, donner lieu à la possibilité de révoquer par referendum le chef de l’administration municipale donc le maire. C’est une question de contrat démocratique local.
C’est le seul moyen pour redonner désormais de la confiance dans l’existence même d’engagements au moment où la parole politique n’a plus aucun crédit. Or, sans confiance, la vie publique tourne à vide."
Des vies publiques connaissent des mandats avec des durées très courtes par exemple la Chambre des Représentants où le mandat est de 2 ans aux Etats-Unis.
Mais c'est une étape différente que de reconnaître au profit des citoyens un pouvoir de révocation lors de manquements graves par rapport aux engagements électoraux prioritaires. C'est peut-être une évolution nécessaire pour restaurer la confiance aujourd'hui si ébranlée entre l'opinion et ses représentants.