Olivier Duha et la révolte de la société civile
Dans un entretien à l'hebdomadaire Le Point, Olivier Duha, PDG de Webhelp et ancien Président de Coissance plus, met les pieds dans le plat et exprime la révolte de la société civile face aux professionnels de la politique.
On ne naît pas responsable politique. On le devient. Rapidement, un mimétisme dégage ce qui est désormais perçu comme des « attributs » de la classe politique par opposition aux traits dominants de ceux qui n’appartiennent pas à cette « classe ».
Ces attributs touchent à l’apparence comme au contenu même de l’expression. L’apparence paraît toujours guidée par une attitude hautaine qui maintiendrait les intéressés au-dessus du commun donneurs de leçons alors même qu'ils sont totalement déconnectés des réalités dans leurs parcours personnels.
Pendant des décennies, les citoyens Français ont entretenu un rapport particulier avec l’Etat. Ils voyaient l’Etat comme ils voyaient les monarques, plus alliés qu’ennemis, plus protecteurs que dangereux, plus garants que menaçants.
Ces qualités de protection, de sécurité, de gardien de la liberté individuelle s’effondrent ou se sont déjà effondrées. Comment l’Etat pourrait-il être crédible pour protéger autrui alors qu’aux yeux d’un nombre de plus en plus important il n’est déjà plus apte à se protéger lui-même, que son fonctionnement est éloigné des règles élémentaires d’efficacité et encore davantage d’efficience ?
Dans ce contexte global, la multiplication accélérée des scandales impacte la crédibilité même de la classe politique.
Les élections municipales pourraient être l'explosion de listes de société civile désireuse de marquer une rupture forte avec des pratiques politiciennes qui exaspèrent de plus en plus.
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