François Hollande confronté à la cote d'amour de l'armée
Selon un sondage Ifop / Le Journal du Dimanche « La perception de l'armée et de la Défense par les Français », réalisé à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, la situation est marquée par le très haut niveau de confiance accordée à l’armée française, livre les enseignements suivants.
Le niveau de confiance accordée à l’armée se situe à son niveau le plus haut. 91% des Français déclarent avoir tout à fait confiance dans leur armée, soit un résultat en hausse de 10 points par rapport à la précédente mesure datée de mai 2008. Les personnes interrogées placent ainsi l’armée à la première place des institutions régaliennes les plus dignes de confiance, devançant la Police (78%, +2) et la Justice qui subit une baisse de sa cote de confiance de 9 points (54%).
Dans un contexte de crise de la dette publique, les Français s’accordent en majorité sur le fait que le budget de l’armée ne doit pas diminuer dans les prochaines années. 67% des personnes interrogées partagent cette position, compte tenu de l’instabilité de la situation internationale, tandis que 32% préconisent une baisse du budget de la Défense étant donné la situation des finances publiques. Moins enclins à diminuer le budget de la Défense qu’en 2008, alors que la France est intervenue militairement à plusieurs reprises depuis cette date dans différentes zones, les Français se prononcent donc aujourd’hui pour une forme de statu quo et de stabilité du budget de la Défense. 48% d’entre eux estiment que les moyens budgétaires de la France en faveur de sa défense sont ni trop ni assez importants (+6 par rapport à 2008), alors que 23% les jugent trop importants (-11) et 28% pas assez importants (+6).
Les Français ne sont pas pour autant réfractaires à des aménagements. Deux tiers des personnes interrogées adhèrent à la création d’une armée européenne (67%), soit un résultat en hausse de 2 points par rapport à 2008. Alors que les différentes interventions sur des conflits n’ont pas été marquées par une grande solidarité entre les acteurs européens, le souhait d’une meilleure coordination demeure élevé.
Une situation importante au moment où François Hollande envisage des restrictions budgétaires importantes sur les budgets des armées.
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