Sarah Palin et le retour grâce à l'attente d'un nouveau leadership
Sarah Palin incarne avec confiance les valeurs classiques de l’Amérique profonde :
- Tout d’abord, c’est l’affirmation de l’indépendance, des valeurs de rêve de l’ouest, du sud-ouest contre la domination de la côte est. Cette logique est celle de la défense militante contre l’intervention gouvernementale, contre la permissivité, pour la famille.
- Ensuite, c’est l’affirmation d’un unilatéralisme dans les relations internationales. C’est la logique de Reagan, défenseur inflexible de la fierté et de la puissance dans des clichés dignes de Rambo.
- Enfin, le dernier aspect concerne la dimension religieuse. C’est une approche qui se soucie moins des fautes de comportements individuels que des déviations théoriques ou doctrinales. Ce volet, pour partie paradoxal, explique d’ailleurs la compréhension qui a entouré certains reproches à l’endroit de Sarah Palin.
Cette représentation du monde repose sur des repères simples et manichéens :
- les ennemis sont diaboliques,
- les alliés sont ingrats et fragiles,
- les Etats-Unis ne peuvent compter donc que sur eux-mêmes.
C’est dans cet univers de fantasmes que le leader doit incarner le roc.
Sa vie a dû lui donner une force psychologique qui inspire confiance.
Son tempérament remplace toute stratégie militaire, économique ou diplomatique.
Les Américains sont présentés comme des gens honnêtes, sincères, bien intentionnés, pris dans des pièges diaboliques qu’ils doivent affronter avec courage, détermination et bien sûr avec l’aide du Seigneur qui veille sur eux.
C’est cette «conscience» que doit incarner le locataire du Bureau Ovale. C'est cette conscience que Sarah Palin entend incarner au moment où elle bénéficie d'une formidable ouverture grâce au vide de leadership subi par le Parti républicain.
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