La Syrie en nouveau cas d'école du "storytelling" ?

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Le dossier de la Syrie ajoute à la gravité d'une tendance d'un extrême danger qui est celle de la création permanente d'une mise en histoires de la contre-réalité.

Les "printemps arabes" ont été une illustration d'une scénarisation permettant à des opinions publiques de vivre en choeur l'évolution qu'elles espéraient mais qui ne correspondait pas aux réalités : l'avancée de la démocratie dans de nouvelles géographies.

L'espace de quelques semaines, les petites histoires étaient censées construire la grande.

Mais le réveil fut difficile.

Cette scénarisation efface les faits derrière une grille de lecture qui est celle de la pertinence de la plausibilité.

Ce qui est possible prend le pas sur ce qui est vrai.

Et c'est ainsi que les opinions publiques avancent de tromperies en tromperies.

C'est ainsi que la politique progressivement est devenue une sorte de capacité à tromper. Les opinions publiques s'y prêtent avec une quasi-délectation passant d'un sujet à l'autre comme si c'était la faculté à ne pas reconnaître la tromperie passée cautionnée.

La France s'adonne à ce jeu avec excellence.

Sur le plan national, Hollande, Fabius ... n'ont jamais exposé comment demain les frappes militaires amélioreraient la situation de respect de toutes les composantes de la Syrie dont la survie de ceux qui ne se reconnaissent pas dans un islam intégriste.

Tant qu'il ne sera pas répondu à cette question, c'est une tromperie de plus qui est en marche.

Le progrès des civilisations n'est pas seulement dans l'interdiction d'armes maudites.

Il est aussi dans la lutte contre les tenants de religions qui veulent ramener à un archaïsme contre lequel il importe aussi de lutter : la non-émancipation des femmes, le non-respect des autres religions ...

Pour suivre l'actualité de la politique américaine : Politique Américaine

  • Publié le 9 septembre 2013

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