Le Front National et une culture "tea party" à la française
La percée du tea Party en 2010 aux Etats-Unis, c'est la culture des «bons citoyens contre la méchante élite»
La dernière révolte populiste Américaine datait du début des années 80 avec la victoire de Ronald Reagan.
A cette date, une révolution intellectuelle se produit et installe de nouveaux schémas inconcevables quelques années plus tôt.
C'est la première victoire des "bons citoyens contre la méchante élite".
Une élite intellectuelle à cette époque qui se serait excessivement éloignée des concepts fondateurs de la démocratie Américaine.
En quelques années, un instinct de liberté est favorisé basé sur une nouvelle alliance : l'initiative économique et la démocratie politique.
Le socialisme renvoie alors à une nostalgie d'un passé autoritaire et inefficace.
Ce populisme déclare retourner aux principes fondateurs de la démocratie Américaine :
- l'Etat doit être limité,
- L'économie doit être libre,
- Le système moral doit être solide et indépendant (Eglises, Universités, médias …).
Cette approche a donné naissance à une révolution conservatrice qui a changé la donne pendant de nombreuses années.
Le "new look conservateur" avait emporté sur son chemin le radical chic de la côte Est. La gauche Américaine était en état de faillite.
C'est cette culture qui a été le creuset du Tea Party en 2010.
Pour la première fois à ce point, cette culture semble sur le point d'entrer dans la vie politique française pourtant traditionnellement très respectueuse de l'élite.
Mais la crise a changé cette tradition. Le choc entre les "bons citoyens et la méchante élite" semble installé de façon inédite en France. Le Front National surfe actuellement sur cette vague nouvelle à ce point.