Elections municipales : Harris Interactive met en relief les principales caractéristiques
Les élections municipales constituent, par essence, la consultation de proximité. Les nouveaux modes de scrutin ont amené la parité à s'inscrire dans l'offre électorale, même dans des communes de 1 000 à 3 500 habitants. On le sait, qui dit parité dit alternance hommes/femmes sur les listes.
L'analyse de l'offre électorale montre que, dans le cadre des prochaines élections, ce sont surtout des hommes qui se situent en première position.
Ainsi, dans les communes d'au moins 1 000 habitants, seulement 17% des têtes de listes sont des femmes, 83% sont des hommes. Nous observons des différences nettes selon la taille de commune et l'étiquette politique des listes.
Selon la taille de commune, d'abord. La proportion de femmes têtes de liste progresse avec la taille de commune. Dans les plus petites communes, 84% des têtes de liste sont des hommes ce chiffre baissant tendanciellement pour atteindre 60% dans les trois plus grandes villes de France : Paris, Lyon et Marseille.
Au regard de l'étiquette politique, ensuite. Caricaturalement, les listes les plus à Droite (soutenues par le Front National) sont celles présentant le plus de candidats hommes comme tête de liste (82%) alors que celles les plus à Gauche le plus de femmes (54% d'hommes au Parti de Gauche) dans les communes de 9 000 habitants et plus. On observera une dispersion des têtes de liste assez proche lorsqu'elles sont soutenues par l'UMP (81%) ou le Parti Socialiste (80%).
L'analyse de l'offre électorale peut également s'appuyer sur l'intitulé des listes. On observera la prééminence du terme « ensemble ».
Si ce terme est fortement mobilisé dans les communes de moins de 20 000 habitants, il a tendance à s'estomper pour céder la place à des propos plus politiques dans les plus grandes communes.
On constatera, enfin, une forte similitude des dénominations utilisées par les listes soutenues par le Parti Socialiste et l'UMP. En effet, ces deux formations mobilisent avec sensiblement la même intensité les mots « ensemble », « ville » et « avenir », les premières ayant plus recours au terme « Gauche », les secondes ne faisant pas symétriquement référence au terme « Droite » mais lui préférant celui... « d'union ».
La dispersion des noms de liste est frappante lorsqu'il s'agit des autres formations politiques. Les listes soutenues par le Front National présentent des intitulés très homogènes voire quasi identiques (« Rassemblement », « Bleu », « Marine »). EELV mobilise logiquement le mot « Ecologie » et ses dérivés, mais également la référence à la « citoyenneté ».
Enfin, au sein de la Gauche de la Gauche, les listes Front de Gauche usent du slogan de ce regroupement (« l'Humain d'abord », Front de Gauche) alors que celles uniquement portées par le Parti de Gauche se distinguent par les termes « place au peuple », tandis que celles du PCF mobilisent des références présentes dans l'intitulé des listes socialistes (« ensemble »), mais également du Front de Gauche (« Humain d'abord »). Elles se spécifient, du fait de leur position institutionnelle locale, par un terme : « continuons ».
Méthodologie : toutes les données présentées dans ce document sont issues du fichier des listes candidates dans les communes d'au moins 1 000 habitants en France métropolitaine et Corse. Les données sur l'étiquette politique des listes concernent uniquement les communes d'au moins 9 000 habitants.
Pour suivre l'actualité de la politique américaine : Politique Américaine