Jean Marie Le Pen engage le sprint des derniers jours
Le leader du Front National se sait en retard par rapport aux seuils de qualification pour le second tour. Il doit trouver le moyen d'ouvrir des sujets clivants de nature à le réinstaller au centre du paysage politique.
La tactique 2007 de modération a-t-elle trop réussi parvenant à une banalisation contraire aux intérêts électoraux du FN ?
Attendu habituellement comme "une bombe permanente", le leader FN a joué sa campagne 2007 en contre-emploi. Le candidat "anti système" a vu son terrain de prédilection occupé par de multiples concurrents.
En conséquence, il est devenu porteur des votes de fidèlité et de pur désepoir populaire là où d'autres contestataires du système ont fait leur nid sur ce créneau.
Le risque est simple : parvenir aux 15 % mais pas au-delà donc laisser passer la qualification pour le second tour. Pour y remédier, il lui faut réouvrir des polémiques vives qui le replacent au centre de l'actualité. C'est tout l'enjeu des derniers jours de campagne.