Olivier Metzner apporte toute la clarté dans le dossier Kélian

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  • Olivier Metzner

Olivier Metzner, avocat d'Alain Duménil dans le dossier Stéphane Kélian Production, a apporté ce jour l'éclairage juridique qui semble manifestement avoir parfois manqué dans une approche initiale marquée par des considérations d'abord politiques.

Me Olivier Metzner a parfaitement résumé la situation dès le début de sa plaidoirie "prendre la parole ou dire le droit".

La matinée a été consacrée a des développements qui tenaient davantage pour les représentants des parties civiles à des considérations politiques.

C'est d'ailleurs préjudiciable que, même sur le terrain politique, de véritables questions n'aient pas reçu des réponses à l'exemple du défaut de la moindre aide financière de la part des collectivités locales. Si l'industrie de la chaussure est si importante pour ce territoire, comment concevoir et expliquer que les élus locaux ne mettent pas en place des aides financières ?

Loin de s'expliquer sur des questions de ce type, les avocats des parties civiles sont partis sur des registres qui relèvent davantage des salles de Conseils Municipaux que d'une salle de Justice. Ils ont ainsi fustigé "ces prévenus qui sont bien habillés". Ils ont considéré que le préjudice était "inestimable" pour le "pays de la chaussure". L'un d'entre eux a même défendu que les véritables propriétaires d'une marque seraient les ... salariés ; ce qui est manifestement une considération très éloignée du droit commercial.

Cet après-midi, Me Olivier Metzner est revenu sur le terrain strictement juridique. Il a mis en évidence notamment des questions sur lesquelles M. Alain Duménil a été mis en examen sans même avoir été ... interrogé.

Mais surtout, Me Metzner a repris la seule démarche qui compte à savoir la définition de chefs d'inculpations et la vérification avec la matérialité des faits.

Sous cet angle, bon nombre des passions sont tombées y compris de la part des nombreux ex-salariés présents qui ont vu alors sous un autre angle certaines déclarations plus politiques que juridiques apprenant au passage que leur propre avocat avouait lui-même porter au "pays de la chaussure" des chaussures made in ... Italy.

C'est donc avec une forme de fin d'illusion que le procès s'est terminé chacun prenant conscience que lorsque la politique entre excessivement dans une approche, il est à craindre que le droit ne s'en retire dangereusement. Mais le temps du droit est différent de celui de la politique et le temps du Droit semblait venu à écouter les démonstrations de Me Metzner.

  • Publié le 19 novembre 2010

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