Nicolas Sarkozy : un retour ? Non une arrivée nouvelle ou le vrai enjeu

  • Nicolas Sarkozy

Tout l'enjeu de la ré-implication de Nicolas Sarkozy dans la politique française active réside dans un enjeu : comment le "retour" doit être perçu comme une "arrivée nouvelle" ?

Si c'est le "retour", les difficultés augmenteront.

Si c'est une "arrivée nouvelle" comme le rebelle qu'il fut hier face au pouvoir chiraquien incarnant tous les conservatismes, son espace bougera rapidement.

Incarner « l’énergie rebelle » et ce alors même que l’intéressé est au pouvoir : ce fut le grand succès de Nicolas Sarkozy de 2004 à 2007 changeant alors la donne de la politique française.

A cette époque, Nicolas Sarkozy a perçu les problèmes majeurs de la société Française.
Le moral des Français est en baisse avec la prise de conscience de difficultés croissantes (licenciements, financement des retraites, insécurité, terrorisme international…). Face aux problèmes rencontrés, l’offre politique est décevante. Les élites, dont les experts, ne sont plus aptes à apporter des réponses efficaces. Les programmes des candidats se ressemblent de plus en plus d’où une certaine confusion démotivante. Des efforts sont demandés pour des résultats lointains alors que le « citoyen-consommateur » veut des satisfactions « ici et maintenant ».

Sur la base de ce constat, tout est donc réuni pour un divorce profond entre la demande des citoyens et l’actuelle ou traditionnelle offre politique. Alors même qu’il occupe des responsabilités ministérielles éminentes, Nicolas Sarkozy parvient alors à capitaliser deux qualités d’ordinaire propres à ceux éloignés des cercles du pouvoir.

D’une part, alors même qu’il est reproché au gouvernement de ne pas assez conduire le changement, Nicolas Sarkozy incarne l’énergie en mouvement.

D’autre part, alors que le pouvoir suppose le conservatisme, il incarne la fonction de « rebelle » en occupant même le poste symbole de « l’ordre établi » c'est-à-dire le Ministère de l’Intérieur…

Sur cette base, il va à cette époque créer son propre espace politique : de 2004 à 2007, Nicolas Sarkozy a atteint une position emblématique. Le débat politique français s’organise par et autour de lui parce qu'il a incarné l'énergie !

Les problèmes à régler sont aujourd'hui assez proches de la période d'alors. Il reste à trouver la nouvelle méthode qui sera la clef de la réussite du "retour".

  • Publié le 29 juillet 2014

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