Manuel Valls entre-t-il en panne de séduction ?
L'époque est aux leaders de charme : Barack Obama, Justin Trudeau, Mélanie Joly, Mattéo Renzi, Pedro Sanchez ... Manuel Valls...
Si le leader politique peine à occuper ce créneau, son épouse est mise à contribution. Des épouses qui; rassemblées ponctuellement, donnent de plus en plus le sentiment d'un défilé de ... mannequins.
Leurs règles sont simples mais implacables : plaire, étonner, séduire.
Ils se comportent en stars et suscitent d'ailleurs les identifications identiques à celles des stars. Ces talents de communication sont revendiqués comme le moyen pour être efficace c'est à dire pour faire passer le ... fond.
Le star system est assumé, il ne s'agit pas de séduire pour séduire mais de séduire pour agir.
L'opinion accepte cette logique de séduction à la condition qu'elle y trouve son compte c'est à dire que les leaders s'attaquent aux vrais problèmes.
Si les vrais problèmes sont contournés ou non réglés, la séduction est perçue comme une tromperie, une manoeuvre, une instrumentalisation, pire : une manipulation.
Le sondage IFOP pour Marianne montre que Manuel Valls ne fait pas mieux que François Hollande au 1er tour d'une présidentielle.
Parce que progressivement, le charme se rompt. L'apparence n'a pu dissimuler les problèmes d'actions ou d'inactions. La stratégie du charme fonctionne de moins en moins face au réel qui reprend le dessus, toujours le même réel.
Si Manuel Valls ne change pas le fond, il risque d'entrer en sérieuses difficultés.
C'est probablement là l'enjeu clef de la rentrée.
Car si la dyarchie de l'exécutif français a une fois de plus montré son utilité au printemps 2014, la sortie de l'été pourrait emporter la "complémentarité" des rôles.
Si le PS français a le blues, c'est qu'il sait très bien que Manuel Valls en panne de séduction, il n'y aurait alors aucun leader de rechange.