La fin des années Obama, Trudeau, Macron ... et Harris
Des démocraties occidentales vivent actuellement une fin de cycle : la fin des années Obama, Trudeau, Macron et probablement Harris. La raison : trois sujets prennent la priorité et éloignent ces profils d'une image favorable : le coût de la vie, l'identité et la sécurité.
Obama est perçu comme défaillant sur ces trois volets. Justin Trudeau a même désormais au sein du Parti Libéral, son propre parti, des opposants appelant publiquement à son retrait. Les Conservateurs ont à ce jour de 15 à 20 points d'avance. Emmanuel Macron est en déconfiture politique. Il a perdu les Européennes puis les législatives. Son bilan financier annonce des rebondissements majeurs.
Pourquoi cette fin de cycle ? Parce que ces profils sont en décalage avec les attentes prioritaires de l'opinion. Et en démocratie, on ne gagne jamais contre l'opinion. Ces profils sont liés à une approche mondialisée, un "Etat providence" donc dépensier, une insécurité pour partie niée. Et surtout la prime donnée à l'emballage : la communication.
Or aujourd'hui, la prime à l'emballage est perçue comme l'habit de la tromperie. Et pour le reste, c'est le retour à d'autres priorités : les identités traditionnelles (donc la répulsion des migrants), le respect du pouvoir d'achat des citoyens (donc le rejet de l'Etat dépensier) et l'aspiration à la sécurité et retour à la case des identités traditionnelles.
Kamala Harris est une "héritière" des années Obama. Dans ce contexte, sa victoire devient de moins en moins sécurisée.