Marine le Pen à la porte de l'Elysée ...
Avec l'actuelle radicalisation d'une partie de l'opinion publique française, il est de plus en plus fait état de "questionnaires" ne méritant pas la qualification technique de sondages pour cause de déficience sur la représentativité mais donnant des marqueurs nouveaux de comportements inhabituels.
L'appel de Brigitte Bardot sur Facebook en faveur de Marine le Pen bat des records de "j'aime" défiant toute concurrence de la part d'autres leaders politiques.
L'appréciation sur le tweet de Nadine Morano s'éloigne singulièrement du "politiquement correct" sur les "sondages" effectués via Internet dans la rubrique "vous avez la parole" de certains supports de presse.
Bien davantage, en cas de second tour, FN / PS, il y a de plus en plus d'électeurs traditionnels de l'UMP qui s'émanciperaient largement de toute consigne de vote dans la culture d'un "front républicain" habituel.
Le discrédit de la classe politique traditionnelle bat tous les records poussant l'opinion à une forme d'acceptation du "désespoir" d'un vote de totale rupture.
L'intrusion d'un facteur religieux posant un enjeu d'identité sur des bases nouvelles impacte aussi considérablement le climat faute de réactions visibles par l'opinion face à des attitudes jugées comme extrêmistes par rapport au socle culturel français ancien.
La première place du FN aux Européennes a enfin modifié la donne en débloquant certaines réticences.
Pour la première fois à ce point, le FN s'installe au "coeur" du débat politique français.
Est-ce qu'un candidat qui arrive dans l'étiage de 28 à 30 % au premier tour d'une élection peut perdre le second tour s'il a creusé l'écart et alors même qu'il a perdu en diabolisation ?
Après ne pas avoir voulu regarder avec lucidité certains faits économiques (avec des réveils comme la couverture de l'Express cette semaine titrant sur la "faillite" de la France), il y a désormais une donnée politique qui semble également à son tour terriblement sous-estimée par la classe politique traditionnelle.