L'UMP et la perspective de dissolution : le vrai marqueur
Le vrai marqueur sur la perspective ou pas de dissolution sera donné demain lors de la composition du nouveau Gouvernement.
Deux hypothèses :
1) Le Gouvernement est très restreint. Il repose sur un "carré de fidèles", ce qui traduirait une réduction de l'assiette politique pouvant laisser augurer une dissolution probable au moment de l'adoption du budget 2015.
2) Le Gouvernement repose sur une assiette politique nouvelle avec une place de personnalités de la société civile voire même de centre droit. C'est le début d'une manoeuvre de fond de nature à augurer le probable changement des lignes politiques françaises.
L'économie est en crise.
La France a des troupes sur des théâtres extérieurs d'opérations.
La guerre est aux frontières de l'Europe (Ukraine) et l'islamisme intégriste (EIIL) renaît.
Le Front National s'installe en première force politique française.
... : ce tableau montre le caractère exceptionnel de la période présente.
Si ce caractère exceptionnel n'ouvre pas des voies à des majorités nouvelles, c'est que le manichéisme français est installé de façon quasi-irréversible.
C'est le véritable rendez-vous des prochaines heures.
Cette "nouvelle page" sera aussi un test pour la capacité de "séduction politique" de François Hollande. En reste-t-il à moins de 20 % de cote de confiance ?
C'est aussi un enjeu pour l'UMP selon le profil des éventuels entrants. Le PS par ses conflits médiatiques éclipse l'UMP mais cette dernière est également confrontée à des défis internes majeurs parce que les actuelles lignes de partages entre les partis politiques ne correspondent plus aux nouvelles lignes de partages au sein de la société.
L'enjeu de fond est bien dans l'adaptation des nouvelles frontières entre les partis politiques français.