Arnaud Montebourg et le défi de la relève conquérante
Dans un contexte de gauche en éclats et en détresse, Arnaud Montebourg est confronté à un enjeu qui est celui de l’ensemble de la nouvelle génération du PS : comment représenter la relève conquérante ?
Il est jeune. Il sait entreprendre. Il se doit de rassembler.
Il lui faut surtout bâtir son caractère perçu par l’opinion comme la définition de son tempérament comme celle de la vision prospective de son projet.
C’est ainsi que Arnaud Montebourg doit montrer qu’il est la personnalité qui peut porter un nouveau projet socialiste.
La nouvelle génération PS ne parvient pas à faire identifier sa valeur ajoutée. Ses membres semblent se préoccuper de la gestion du passé, de la dénonciation des erreurs, de querelles permanentes. Par ce positionnement, ils semblent immédiatement contaminés par leurs aînés et ne plus échapper aux réflexes que l’opinion tolère de moins en moins bien.
Par cette identification, ils deviennent vieux avant même d’avoir existé.
Or l’opinion attend du neuf.
Elle attend du «hors norme».
Elle attend du «hors hiérarchie».
Cette génération ne respecte donc pas les attentes de l’opinion.
Elle ne donne pas du «hors norme» puisqu’elle participe aux débats habituels.
Elle ne donne pas du « hors hiérarchie » puisque cette génération contribue directement à la composition ou à la détestation des majorités internes.
Par ces pratiques, cette génération s’écarte des attitudes innovantes attendues et elle donne le sentiment de refuser d’être unique. Elle se fond dans un moule socialiste qu’elle dénonce mais ne casse pas.
Avec ce constat, la jeune génération PS passe à côté de son positionnement.
C'est tout le nouveau défi d'Arnaud Montebourg : changer totalement la donne pour relever et incarner le défi de la relève conquérante.