Présidentielle 2022 : Arnaud Montebourg et le défi de la sélection avant le 1er tour
Arnaud Montebourg approche de l'officialisation de sa candidature à la présidentielle. Une candidature qui permettrait de dépasser les clivages classiques de la gauche tant la personnalité du candidat est atypique. Mais aussi de parler à un électorat souverainiste qui compte de plus en plus. Ce qui est étonnant, c'est que dans sa démarche, Arnaud Montebourg écarte toute logique de primaire alors même qu'il avait été en 2011 avec Olivier Ferrand de Terra Nova le promoteur du dispositif des ... primaires dans la vie politique française.
Le vrai défi actuel de la gauche c'est de trouver les conditions pour éviter son émiettement suicidaire écartant toute présence au second tour.
Pour l'éviter, deux dispositifs possibles :
- s'en remettre à un sondage dans des conditions techniquement sécurisées et sur la base d'un échantillon particulièrement important pour vérifier si un candidat se détache. Mais rien n'assure d'un tel résultat, ce qui laisserait le sujet à régler,
- recourir à un dispositif de primaire car il n'y a pas d'autres moyens de sélection.
Le même enjeu intervient à droite si Xavier Bertrand confirme sa candidature même en dehors de toute primaire.
On constate que c'est aujourd'hui tout le processus de sélection des candidats qui n'est pas un dossier réglé dans les deux "vieux" partis (LR et PS).
Faute de régler ce volet, ces deux partis s'exposent à une multiplication des candidats les écartant très probablement des seconds tours.