Nicolas Sarkozy et le défi de la définition d'un nouveau populisme
Nicolas Sarkozy stagne actuellement parce qu'il n'est pas assez rebelle face au système. Il y a un parallélisme à méditer avec le retour de Berlusconi en Italie. Berlusconi n'y est alors parvenu que sur le thème du "seul contre le monde entier" et surtout en respectant le socle d'un nouveau populisme.
Toute sa campagne n'était qu'une succession de cris et non pas de propositions raisonnables.
Mais aussi, c'était l'acceptation de la logique de coalitions.
Le segment du retour ne pouvait être majoritaire. Donc Berlusconi devait accepter la logique de la coalition qui correspond davantage à la réalité segmentée des actuelles sociétés.
Pour l'instant, Nicolas Sarkozy incarne trop le pouvoir institutionnel. Il est trop ex-président avec le conformisme qui en résulte.
Sans la capacité et la volonté de pousser à fond la logique de l'anti-système et d'instrumentaliser les procédures contre lui comme le réflexe des juges bien au-delà du seul pouvoir socialiste, le retour de Nicolas Sarkozy s'annonce bien plus difficile qu'imaginé au départ parce qu' il s'agit pour l'instant d'une élection "2012 bis" alors qu'il faut poser les jalons pour retrouver les termes de "2007 bis".