UMP : Nicolas Sarkozy et le vrai tournant pour 2017

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Les résultats du vote ce soir pour l'UMP seront particulièrement importants.

1) Sur les projections des sondages intervenus auprès des sympathisants, les scores devraient être dans les zones suivantes :
- Nicolas Sarkozy : 75 %
- Bruno le Maire : 20 %
- Hervé Mariton : 5 %.

En effet, les sondages auprès des sympathisants reposent sur une décote en défaveur de Nicolas Sarkozy par rapport au collège strict des militants.

Nicolas Sarkozy étant donné entre 65 et 67 % auprès des sympathisants, il devrait logiquement osciller entre les 70 et les 75 % auprès des militants. En conséquence, la ligne de partage des scores sur la base corrigée des sondages devrait être celle évoquée ci-dessus.

Toute inflexion majeure constituerait une réelle surprise.

Si ces projections se vérifient, ce serait donc une très large victoire de Nicolas Sarkozy.


2) Pour apprécier la nouvelle étape en cas de victoire de Nicolas Sarkozy ce soir, il importe de répondre à une question simple : le candidat président du principal parti a-t-il déjà été battu dans la course à la candidature à la présidentielle ?

Depuis 1974, la réponse est non.

En 1974, l'appel des 43 avait neutralisé l'UDR et facilité la victoire de VGE. Jacques Chaban-Delmas avait alors payé le prix fort de la non disposition du parti politique.

Mais surtout, 1988 et 1995 ont été à droite les exemples des concurrences entre le "leader de l'opinion" et le chef d'un parti. Le second l'a toujours emporté sur le premier.

Par conséquent, si Nicolas Sarkozy, une fois parvenu à la tête de l'actuelle UMP, devait perdre la désignation pour 2017, ce serait une "première".

3) A quoi tient cette réalité ? Elle tient à la logistique et à la légitimité.

La logistique car le chef du principal parti de l'opposition est alors à la tête d'un "trésor de guerre" qui ne peut être concurrencé. Il en est de même concernant l'ampleur des moyens humains de l'ensemble de l'appareil politique.

Mais aussi, les militants considèrent alors que celui qui est concurrencé par d'autres candidats peut se victimiser vis à vis de ces candidats qui contestent de "l'extérieur" les actions. Les militants se rassemblent généralement contre de telles attitudes.

C'est donc un tournant majeur qui est aujourd'hui vécu sur le chemin de la présidentielle 2017.

  • Publié le 29 novembre 2014

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