Hillary Clinton et le scotch du mensonge
Hillary Clinton a mis 10 ans pour casser le principal pouvoir d'évocation entre le nom de son époux et le mot mensonge.
Elle a mis 10 ans également pour donner de la lisibilité à son tempérament afin qu'il ne soit pas réduit à une "machine de pouvoir". L'opinion américaine n'a jamais compris comment une épouse aussi désavouée publiquement dans des comportements privés sordides de son époux pouvait rester ... solidaire.
Le passage par le Sénat puis la fonction au Département d'Etat ont été dédiés à la reconstitution de son image de marque entièrement fracassée à la sortie de la Maison Blanche.
La victoire de Barack Obama en 2008 a certes été possible par le talent de Barack Obama mais aussi parce qu'il affrontait ... Hillary Clinton. A cette époque, elle n'a jamais été capable de retrouver une image de marque de qualité.
Puis sa fonction dans le cabinet présidentiel était présentée comme la condition de l'unification démocrate. Pour Hillary Clinton, c'était surtout le moyen pour rebondir après un échec sévère.
Aujourd'hui, elle n'a plus de faculté de rebond pour faire oublier l'Emailgate. C'est donc une déstabilisation en profondeur puisqu'elle martyrise son image de marque en la scotchant au mensonge.
Pourquoi ne pas avoir respecté le protocole légal et pourquoi choisir la version papier pour corriger ?
Dans les deux cas, le doute sur le mensonge retrouve un espace. C'est l'espace qu'Hillary Clinton devait éviter par dessus tout.