Martin O'Malley va accélérer sa campagne
C'est la théorie des vents contraires : tout ce qui ralentit Hillary Clinton doit conduire dans le même temps à pousser Martin O'Malley.
Plus Hillary Clinton s'embourbe dans des explications confuses sur l'Emailgate, plus elle ouvre un espace pour des candidats leaders qui vont tenter de se faire un nom et une image de marque contre Hillary Clinton. C'est la logique auto-entretenue d'une crise aux Etats-Unis. Ou la crise est rapidement stoppée presque dès sa naissance. Ou la crise génère son propre rythme et devient un scotch pour des révélations qui font vivre "l'affaire" au rythme de rebondissements transformant chaque étape en épisode quotidien.
Cette étape est lancée. Un jeune républicain Trey Gowdy s'est lancé dans cet espace. Il est le premier mais pas le seul. C'est le début d'une course qui devrait compter de très nombreux participants compte tenu du profil très clivant des Clinton.
Face à ce vent contraire qui freine sa concurrente, Martin O'Malley doit veiller à ce que ce vent le ... pousse. Il doit donc construire son image positive sans s'attaquer à Hillary Clinton mais en faisant vivre des contrastes positifs.
Dans cet esprit, Martin O'Malley franchit des étapes importantes. Il lance la confidence de l'obligation à ses yeux de respecter la "messagerie officielle". Sa campagne s'accélère et la logique habituelle de ce travail consiste à officialiser rapidement sa campagne pendant qu'Hillary Clinton sera astreinte à décaler pour classer d'abord l'Emailgate.
Le rythme de la primaire démocrate 2016 est en train de changer.