Marine le Pen et le scrutin de toutes les crises
En France, aujourd’hui, la crise est partout. Pourquoi la République échapperait-elle à cette « ambiance » ?
Mais la crise de la politique est-elle le collecteur de toutes les autres ou va-t-elle au-delà ?
Comment qualifier cette crise : coma ? mort ? …
Quel peut être le « jour d’après » ?
Le 22 mars, la probable victoire de Marine le Pen va ouvrir le temps des vraies questions.
4 sujets méritent une réflexion particulière :
- Quelles sorties pour la crise financière de 2008 ? Et si les banques n’avaient pas été renflouées ? Si les Etats avaient exclusivement garanti les actifs des particuliers et des entreprises en dehors de tout ce qui est toxique ? Que se serait-il passé ? Sauver les banques était-ce bien sauver l’épargne des particuliers ? C'est l'interrogation permanente héritée de la gueule de bois de 2008.
- Et si, au moment où elles paraissent acceptées par tous les partis, les institutions de la Vème République ne correspondaient plus du tout aux exigences d’une démocratie moderne efficace ?
- Et si le choix de modèles transnationaux étaient par définition condamné ?
- Et si l’élection d’un président de l’Europe au suffrage universel direct s’imposait de façon accélérée pour lutter contre cette image suicidaire de la technocratie européenne ?
L'électrochoc du score du parti de Marine le Pen va imposer de regarder en face ces questions majeures.