John Kerry en marche vers son premier succès international
Le nucléaire iranien deviendra-t-il le 1er grand succès international de John Kerry et donc de Barack Obama ? C'est tôt pour le dire.
Ce qui est sûr, c'est que John Kerry peine pour le moment pour dégager un héritage reconnu dans la durée. C'est à la fois compréhensible et regrettable.
Compréhensible, parce que le monde est plus multipolaire que jamais.
Regrettable, parce que John Kerry est l'un des meilleurs spécialistes des questions internationales. Les 15 dernières années ont été une longue séquence de formation, d'expériences pour dégager une approche qui à l'origine était différente des approches habituelles sur plusieurs points.
Mais pour le moment les succès manquent de reliefs consensuels perceptibles par l'opinion.
John Kerry incarne, presque à l'excès, toutes les nuances qui ont rendu peu compréhensible la politique internationale de Barack Obama.
D'abord, John Kerry est très europhile. Il a donc veillé en permanence à associer l'Europe à ses initiatives. L'Amérique profonde est éloignée de tels repères.
Ensuite, John Kerry est un partisan de la négociation. Par conséquent, la durée des décisions s'installe en longueur. Et l'annonce s'inscrit dans le collectif. Deux facteurs qui nuisent à la visibilité.
Enfin, John Kerry incarne la "démarche policée" des intellectuels de la cote Est. Et ce "format" est quasi viscéralement repoussé par l'Amérique profonde.
Tous ces facteurs ont expliqué les difficultés de Barack Obama et de John Kerry à mener une politique internationale populaire. C'est d'ailleurs sur ce terrain que les Républicains mènent l'offensive.
Ce sera l'un des volets où le prétendant Républicain apportera le maximum de modifications.