Hillary Clinton et les premières polémiques sur les images
La société moderne est celle de l’image.
En politique, ce constat s’accompagne d’une autre réalité. La communication est engagée par des passionnés de la politique qui s’adressent à des personnes pour lesquelles la vie politique est seulement «un mal nécessaire».
En conséquence, il ne faut pas croire que de nombreuses heures seront consacrées aux messages électoraux. Quelques rares minutes seront disponibles. Ce sont ces rares minutes qui comptent.
Dans ces minutes, il importe d’abord de capter l’attention puis bâtir un pouvoir d’évocation cohérent, efficace.
Ce pouvoir d’évocation est aujourd’hui marqué par la personnalisation.
S’agissant du phénomène de la personnalisation : à un moment précis, une personnalité doit incarner la voie souhaitée par la majorité. Il importe alors de créer et de gérer son « Capital-Nom ».
Un homme politique doit aujourd’hui considérer que son nom est sa principales enseigne.
Le rejet des partis politiques est tel que le prétendant visant loin et haut doit d’abord se faire un nom.
Le nom des "Clinton" est chargé d'évocations multiples, contradictoires et surtout des symboles du passé.
Hillary Clinton devait donc trouver les images qui permettent de tourner les pages du passé.
La meilleure façon : faire neuf.
Mais pour faire neuf, Hillary Clinton a un handicap : son âge et ses habitudes.
Elle ne trouve pas le moyen de changer le regard d'autrui sur elle.
Bien davantage, les quelques photos originales suscitent des polémiques (lunettes noires ...).
Sous le marqueur des images, Hillary Clinton est loin du changement espéré.