Google et la nouvelle démocratie d'opinion
La "révolution Google" ne fait que commencer. Il en est de même pour Facebook, Twitter, Instagram...
La révolution est à trois étages :
1) constituer une banque de données sans précédent avec les deux critères qui comptent : la géolocalisation et les segments objectifs des cibles,
2) couvrir avec cette base de données le maximum de géographies,
3) utiliser cette base de données pour les prospections commerciales sous toutes leurs formes et pour les mesures de clientèles dont les sondages d'opinion.
L'accord passé entre Google et Ipsos cette semaine annonce à très court terme une nouvelle dimension des sondages d'opinion.
Dans un premier temps, en utilisant les données de géolocalisation fournies par les personnes ayant téléchargé l'application, «Ipsos pourra mesurer la satisfaction et la fidélité des clients de grands distributeurs, groupes de restauration et chaines hôtelières», explique le spécialiste des sondages et études de marché.
Avec sa plateforme Google Consumer Survey, le géant américain de l'internet se positionne sur le secteur des études de marchés dominés par Nielsen, Kantar (WPP) ou Ipsos.
À travers son application Google Opinion Rewards, Google incite les consommateurs à répondre à des études de marché en leur permettant de gagner des crédits pour avoir accès à des contenus payants, comme des applications, de la musique ou des livres électroniques.
Après les premières applications commerciales, l'entrée sur le marché des enquêtes d'opinion pourra intervenir dans la foulée.
C'est une étape nouvelle majeure pour la démocratie d'opinion qui va s'ouvrir car, via Internet, les sondages peuvent connaître une chute considérable de leurs coûts, donc une multiplication de leurs usages.