2016 : le Parti Républicain en panne de casting
Le Parti Républicain est encore à la recherche de son "cow-boy 2016".
Pour les stratèges du Parti Républicain, il ne faut jamais oublier que le cow-boy a toujours gagné la présidentielle Américaine. Là est tout le pari du Parti Républicain : bâtir l'histoire qui parle à l'Amérique profonde.
Si le candidat démocrate c'est : grande école + ville chic + Hollywood, les stratèges du Parti Républicain s’annoncent certains de gagner.
Il faut donc trouver le candidat qui parle à l'Amérique profonde, BBQ, bottes et rudesse des grands espaces. C’est un pari difficile mais probablement décisif.
Ce n'est pas le programme qui fait la différence mais le "tempérament apparent", le morceau d'Histoire que le candidat expose.
Le bon candidat Républicain doit miser l'Amérique profonde, celle du jean, du BBQ, de la tape amicale sur l'épaule pour renvoyer le candidat Démocrate à l'Amérique des rivages, celle de l'élite ou pire encore celle d'Hollywood.
Là est l’enjeu de communication pour les Républicains qui considèrent que "l’Américain authentique" a toujours gagné la finale contre le théoricien, le conceptuel ou l’élitiste.
L’ancrage texan de GW Bush comme ses gaffes l’avaient décroché d’une image élitiste qui aurait été politiquement suicidaire en 2000.
En 2008, McCain avait tenté cette "conversion". Dans son équipe, il fallait suivre avec intérêt le blog tenu par la fille de John McCain, Meghan. Sous une tonalité d’impertinence, rien ne manquait au portrait de l’Américain authentique. La stratégie avait été conçue initialement par Mark McKinnon avant qu'il ne se retire pour ne pas combattre Obama.
McKinnon est un brillant publicitaire qui avait conçu le lancement de Bush en 2000 lorsqu’il s’est agi d’assurer son ancrage dans l’Amérique profonde et de couper l’image du fils aisé toujours protégé.
Le camp républicain est convaincu que le choix sera d’une extrême simplicité entre la confiance dans un Américain authentique au parcours méritant et un candidat démocrate brillant mais complexe.
Le message sera simple : la confiance ne peut être donnée qu’à un Américain authentique au patriotisme et au bon sens du terrain incontestables.
Problème : ce candidat n'émerge pas. Jeb Bush est trop patricien. Mitt Romney avait déjà été exposé à de telles critiques. Le "bon nom" pourrait être John Thune mais pour l'instant l'intéressé reste à l'écart.
C'est l'un des aspects qui explique aussi pourquoi la campagne 2016 ne démarre pas. Le casting n'est pas en place.
Denis Bonzy
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