Carly Fiorina : c'est parti !
Carly Fiorina vient de confirmer qu'elle se lançait dans la primaire républicaine 2016. Cette confirmation appelle quatre observations.
1) Ce n'est pas la première tentative politique de Carly Fiorina. En 2010, en Californie, elle a été candidate au Sénat. Mais en vain alors même que la vague républicaine avait été très forte à cette époque. La Californie était démocrate alors que le parti républicain avait lancé deux femmes dans des conquêtes emblématiques en Californie : Sénat et Etat. Deux femmes chefs d'affaires : deux échecs !
2) Carly Fiorina a été battue en 2010 parce qu'elle est apparue très rigide. Trop "business" et pas assez politique. Elle avait tenté d'humaniser son image en évoquant sa lutte contre le cancer. Mais en dehors de cette exception, Carly Fiorina a donné le sentiment d'une personne froide, implacable, rigide, "comptable".
3) Le seul point qu'il faut lui reconnaître c'est qu'elle a été capable de donner l'exemple pour financer sa campagne en la dotant immédiatement de 5 millions de dollars tirés de ses finances personnelles. Une décision qui tranche avec les méthodes françaises où les candidats ne financent que très rarement leur propre campagne y compris à la proportion de leurs moyens financiers.
4) Carly Fiorina a des options tranchées sur la quasi-totalité des sujets. Sa campagne 2010 avait été très binaire : pour ou contre mais sans partir dans des nuances. C'est peut-être là le volet le plus intéressant de sa démarche : elle va bousculer le discours politique classique. Probablement au prix de se marginaliser. Mais l'impact pour des candidats politiques professionnels pourrait être fort lors des premiers débats. Carly Fiorina va casser les règles.
Pour l'instant, aucun candidat à la primaire républicaine n'est en situation de bousculer les lignes politiques classiques.