Les Républicains dans le piège de l'environnement
En se moquant des mesures annoncées par Barack Obama, les Républicains montrent une fois de plus leur incapacité à intégrer la dimension de protection environnementale dans leurs priorités.
Barack Obama a présenté un plan qui prévoit de limiter la mortalité des colonies d'abeilles pendant l'hiver à 15% maximum dans les dix ans et à restaurer 2,8 millions d'hectares d'habitat dans les cinq ans grâce à des interventions fédérales et des partenariats entre secteurs public et privé. Il compte également accroître la population des papillons monarques jusqu'à 225 millions d'ici cinq ans sur une superficie de forêt d'environ six hectares au Mexique, en collaboration avec le gouvernement mexicain.
De nombreuses agences fédérales sont mobilisées pour diversifier les espèces de plantes sur les terres fédérales, pour qu'elles soient mieux adaptées aux besoins nutritifs des abeilles et autres pollinisateurs. Selon les scientifiques, les vastes régions agricoles pratiquant la monoculture privent les abeilles de leurs sources de nourriture.
Ce plan qui met aussi l'accent sur la recherche scientifique, repose sur une stratégie "de mobilisation de toutes les ressources", faisant appel à tout un chacun, du fonctionnaire fédéral au simple citoyen, pour agir et sauver les abeilles, explique la Maison Blanche. Ces mesures sont l'aboutissement de l'appel lancé en juin 2014 par le président Obama pour mettre en œuvre une stratégie fédérale.
Ces mesures ont fait l'objet de commentaires parfois très désobligeants de la part de leaders Républicains.
Cette volonté politique des Républicains de mettre l'environnement au second plan peut leur coûter très cher en 2016 car l'électorat jeune est très mobilisé sur ces questions.