Ségolène Royal oublie ses soucis à Charlety et fait monter la pression pour le débat
Le meeting de soutien à Ségolène Royal aura rassemblé 60 000 personnes au stade Charlety. Une organisation "à l'américaine" avec une première partie assurée par Bénabar, Cali et d'autres artistes venus encourager la candidate socialiste apparue distante et inquiète.
Cette rencontre à la veille du débat du second tour avec Nicolas Sarkozy a permis à Ségolène Royal de roder ses attaques contre le candidat UMP mais traduit également un manque d'organisation étonnant dans la dernière ligne droite de la campagne : la candidate socialiste est entrée en traversant la foule mais a attendu mi-parcours pour commencer à serrer les mains qui lui étaient tendues et est restée seule sur la scène durant tout son discours de mobilisation avec pour décors une batterie et un drapeau tricolore.
Au-delà des "ratés", Ségolène Royal a prôné le rassemblement et a balayé les points essentiels de son programme : ses origines, son parcours, les coups qu'elle a reçus en 18 mois de campagne et le courage qui est né de ses rencontres avec les français, la valeur travail, le prolétariat féminin, l'ordre juste, l'excellence environnementale, la répartition des richesses, ...
La candidate socialiste a préparé le terrain du débat de demain en taclant le candidat UMP sur son modèle de société, sa volonté de "liquider" mai 68 et le bilan de "l'équipe sortante".
Bien que signe d'une forte mobilisation à gauche, ce meeting laisse néanmoins un goût "bizarre" à ce stade de la campagne avec une équipe et des artistes qui ne semblaient plus y croire au terme du discours. Le départ de Jacques Séguéla, les derniers sondages et le risque pour Ségolène Royal d'être aphone au débat contre Nicolas Sarkozy sont peut être des premières pistes d'explication ?