Quand Manuel Valls préfère Berlin à ... Poitiers
Au moment où les partis politiques connaissent une crise sans précédent, il est temps de s'interroger sur la responsabilité des militants dans cette crise.
Comment comprendre que le leader d'un parti puisse préférer quitter un Congrès pour aller assister à l'étranger à un match de football en l'absence de toute équipe français ?
Ce symbole très fort apporte trois enseignements :
1) Les militants cautionnent n'importe quel comportement à leur endroit. La situation est ancienne mais s'aggrave en permanence.
2) La politique française est exclusivement axée sur les images des journaux TV.
3) Les médias français ont perdu tout esprit critique ou plus simplement interrogatif. Ils ont succombé à la "culture Pernaud" du 13 heures de TF1 : de la proximité anecdotique.
Si on compare les journaux télévisés d'hier, où sont les grands titres ? Aux Etats-Unis : comment arrêter la progression de l'EI ? La Grèce demain ?
En France : où se réfugient les étudiants pour réviser au frais les épreuves du bac...
Les journalistes ont abandonné le rôle international de la France. C'est le fait divers qui fait la loi.
Finalement, alors que la mode est à accabler les responsables politiques dans l'affaissement actuel de la politique, il serait temps d'ouvrir l'examen des comportements des militants et des médias dont les responsabilités avec le recul seront jugées très lourdes faites de résignations successives.