Nicolas Sarkozy prépare son débat depuis ... 20 ans
Chacun s'interroge sur les ultimes détails de la préparation dans les heures qui précèdent un face à face de cette importance. En réalité, l'heure n'est qu'aux ajustements de détails.
Un débat de cette importance est régi par deux règles :
* le SVM : "soyez vous-même" : il n'est pas possible de changer des habitudes à peine de troubler les repères,
* il est déjà gagné ou perdu parce qu'un débat de ce type, dans les réflexes comme dans l'éventail du contenu, c'est le résumé d'une vie entière de carrière politique.
C'est à la force de ces deux repères de bon sens que la préparation s'avère mineure. En réalité, le véritable enjeu consiste à gagner toute sa concentration.
François Mitterrand se promenait souvent avec J. Attali à ses côtés qui connaissait les sujets susceptibles de lui changer les idées sans le perturber.
Jacques Chirac s'isolait dans son bureau de la Mairie de Paris.
En réalité, le seul véritable enjeu c'est la montée progressive de la concentration pour être sûr que le candidat sera prêt à mobiliser tous ses moyens de connaissances, de réparties, d'énergie...
Aucun débat de ce type n'a conduit à inverser un score. Ce matin sur RTL, VGE reconnaissait qu'en 1981 c'était lui qui n'était pas parvenu à inverser le score. Depuis plusieurs jours avant le débat, les sondages le donnaient perdant à 49/51.
De plus, si avant le 1er tour, l'opinion était flottante à 15 jours du vote comme elle l'était par le passé au mois de janvier c'est à dire plusieurs mois avant le vote ; ce n'est plus le cas à ce jour avant le second tour. Elle est désormais classiquement ancrée. Donc la marge de manoeuvre du débat s'annonce réduite.