Hillary Clinton re-scénarise le storytelling de sa campagne
Rompant avec le positionnement de son lancement de campagne qui n'a pas produit les effets souhaités, Hillary Clinton a adopté aujourd'hui un ton plus personnel lors du premier grand meeting de sa campagne, évoquant l'enfance difficile de sa propre mère, Dorothy, décédée en 2011, et retraçant les étapes de sa vie depuis son premier job, dans le but de démontrer son engagement de 40 ans en faveur des enfants et des femmes.
«Je regrette qu'elle n'ait pas connu [...] une Amérique où un père peut dire à sa fille: "oui, tu peux devenir ce que tu veux, même présidente des États-Unis"», a dit Hillary Clinton.
Sur le fond, la candidate a promis de se battre pour que «l'économie soit au service de vous et de chaque Américain», citant pêle-mêle ouvriers, infirmières de nuit, camionneurs, agriculteurs, anciens militaires...
«La prospérité ne peut pas être seulement pour les dirigeants d'entreprises et les patrons de fonds d'investissement. La démocratie ne peut pas être seulement au service des milliardaires et des entreprises», a-t-elle ajouté. Elle a multiplié les critiques contre Wall Street et la finance, relevant que les 25 premiers gestionnaires de fonds d'investissement gagnaient plus que tous les enseignants des enfants de 5 ans.
Outre Roosevelt, l'ex-sénatrice de l'État de New York a cité deux autres présidents: son mari Bill, présent en bas du podium avec sa fille Chelsea, et Barack Obama, dont elle fut la secrétaire d'État de 2009 à 2013.
Hillary Clinton re-scénarise le storytelling qui va conditionner le vrai démarrage de sa campagne.