Justin Trudeau et l'histoire qui s'enraye
Le dernier sondage donne des scores étonnants. Selon Abacus Data, le NPD a gagné onze points depuis le mois de février. Les électeurs placent le parti de Thomas Mulcair (NPD) en tête avec 32% des intentions de vote; suivent les conservateurs à 29% et les libéraux à 27%.
C'est un rapport de forces particulièrement surprenant pour trois raisons principales.
Tout d'abord, selon le même sondage, 77 % des électeurs veulent le changement. Mais le NPD incarne l'outil du changement et non pas les Libéraux qui ont pourtant occupé ce créneau de longue date.
Ensuite, la mode dans les démocraties occidentales est aux jeunes quadras dynamiques, contestataires, charismatiques, pleins d'énergie. Bref, toutes les qualités rassemblées par Justin Trudeau. Pourquoi la démocratie canadienne échapperait-elle à cette tendance ? L'explication rationnelle est très difficile à trouver. Ce d'autant plus que Justin Trudeau dans la conquête du Parti Libéral a devancé cette mode.
Enfin, faut-il voir dans les actuelles difficultés le rejet des "dynasties politiques" ? Cette même vague qui pénalise actuellement aux Etats-Unis Jeb Bush et Hillary Clinton ? Ou le fait que justin Trudeau ait débuté trop tôt son timing de campagne avec l'usure qui peut en résulter ?
Toutes ces questions sont actuellement en attente de réponses fiables.
L'actuelle situation présente au moins un avantage pour Justin Trudeau. Le Parti Conservateur ne va plus concentrer ses attaques exclusivement contre Justin Trudeau.