Denis Payre à l'heure des choix décisifs pour Nous Citoyens
A l'occasion de la fête nationale du 14 juillet, Denis Payre a adressé un message mail aux adhérents de Nous Citoyens.
Il est notamment question des éléments suivants :
"...
La France n’est pas la Grèce, elle a une économie certes fragilisée par une gestion irresponsable du pays depuis près de 40 ans, mais elle a une économie diversifiée et intégrée au monde, elle a une administration capable de collecter l’impôt, un des rares domaines d’excellence dont elle use et abuse depuis plusieurs années, ce qui ne nous réjouit pas évidemment.
Mais elle risque, comme la Grèce, de se heurter un jour au mur de la dette. En ce jour de Fête Nationale, nous formulons le vœux que nous ne serons pas un jour dans le situation d’un certain nombre de Grecs qui regrettent amèrement aujourd’hui d’être restés passifs, de ne pas avoir eu la force de caractère ni le courage de nous lever pour exiger que des réformes courageuses et incontournables soient mises en œuvre avant que la pression des créanciers du pays ne devienne insupportable.
Car la France garde en sommeil, aujourd’hui étouffés, de formidables talents qu’il ne tient qu’à chacun de nous de mettre en valeur et d’exploiter. La France est une surdouée qui s’ignore et attend le réveil citoyen, le sursaut patriotique qui lui redonnera son rang et sa grandeur dans le concert des nations.
L’ambition de Nous Citoyens consiste à mobiliser les énergies citoyennes pour construire ce nouveau projet pour notre pays et pour l’Europe, contraindre nos politiques à plus de courage pour mettre enfin en œuvre les réformes essentielles pour sortir du marasme dans lequel 40 ans de paresse et de couardise politique nous ont plongés.
Comme nous nous y sommes engagés, la refonte des statuts est en cours et de nouveaux statuts devraient être votés par tous les adhérents au début du dernier trimestre 2015. Le travail des commissions sera relancé après l’été, avec des modalités plus efficaces et plus participatives. Une nouvelle gouvernance régionale sera proposée au Comité des Régions du 29 juillet pour nous caler sur les 13 nouvelles régions. Dans ce cadre et dès maintenant, nous avons demandé à 5 Délégués Régionaux de ne plus exercer cette mission car leurs comportements n’étaient plus en phase avec l’esprit de la Charte du mouvement. Notre équipe est désormais plus homogène en terme de valeurs pour retrouver l’ADN de notre mouvement.
Selon les principes de notre Charte d’engagement, Nous Citoyens se remet en ordre de marche pour devenir incontournable dans le paysage politique français, et donner à chaque citoyen la possibilité de s’engager dans un mouvement moderne, démocratique, véritable alternative aux partis traditionnels, différent par ses objectifs et par ses modes de fonctionnement.
...".
En réalité, le mouvement Nous Citoyens est entré dans la phase des choix décisifs. Trois arbitrages seront déterminants :
1) Ce mouvement sera-t-il présent aux élections régionales ? La différence entre un club de réflexion et une vraie formation politique, c'est la volonté et la capacité à se compter lors des élections. Le mouvement Nous Citoyens a été présent lors des municipales 2014, puis lors des Européennes. Une absence en décembre 2015 lors des régionales marquerait un indiscutable temps d'arrêt.
2) Lors de cette présence éventuelle, quelle sera l'implication personnelle de Denis Payre ? Sa candidature en tête de liste est possible dans deux régions : Ile de France et Rhône-Alpes-Auvergne. Si les négociations entre le Modem et les Républicains vont à terme en Rhône-Alpes-Auvergne, il est certain qu'il peut y avoir un espace politique particulier dans cette Région. Mais encore faut-il un électrochoc pour mener une candidature emblématique. Lyonnais d'origine, Denis Payre pourrait alors trouver un espace politique permettant de rallier des centristes qui ne veulent pas d'une liste unique avec Laurent Wauquiez.
3) Les thèmes de campagne de Nous Citoyens. A ce jour, cette formation a été très modérée, ce qui nuit probablement à sa visibilité. Sur les priorités de son programme, il lui faut probablement rompre avec sa modération originelle. Les formations analogues de société civile dans des démocraties comparables n'ont réussi leur lancement rapide qu'à la condition d'incarner une "révolution démocratique" contre les systèmes politiques en place. La naissance rapide n'apparaît pas compatible avec la "gestion modérée" de programmes complexes.
C'est au regard de ces trois marqueurs que l'été 2015 exprimera les tendances fiables pour le devenir de cette jeune formation politique.