Les Républicains : l'avenir est dans le pré
Les Républicains n'enregistrent pas actuellement le rebond espéré avec le changement de nom. Bien davantage, les rumeurs sur des sondages en berne lors du 1er tour des régionales se multiplient.
La raison : cette formation politique est prisonnière à son tour de ses "éléphants". Dans les médias nationaux, toujours les mêmes visages, la même rhétorique.
L'avenir de cette formation politique passe par l'émergence de nouveaux visages, de nouvelles propositions. C'est la différence entre l'oxygène et la revanche. Le thème de la revanche est en train de prendre corps puisque ce sont les mêmes qui "veulent remplacer ceux qui ont pris leur place en 2012". L'oxygène, c'est l'émergence visible de nouveaux visages, de nouvelles expressions.
C'est ce jeu des successions au pouvoir que les Français ne supportent plus. Toujours les mêmes par vagues successives.
Pour Les Républicains, l'avenir est dans le pré, dans les Régions, dans les Départements de la France profonde comme dans les villes moyennes.
Car le changement porté par Les Républicains a lieu dans des régions.
A Bourg lès Valence, Mme Marlène Mourier, Maire (LR), a mené déjà deux diminutions fiscales successives importantes et dans le calme local.
Dans le Département de la Drôme, M. Patrick Labaune, Président (LR), fait vivre un dispositif de commande locale qui s'apparente de facto à un SBA (small business act) tel que pratiqué en Amérique du Nord par exemple selon des modalités différentes entre les Etats-Unis et le Canada.
Dans l'Ain, M. Damien Abad, Président (LR) a mené une coupe dans les dépenses de fonctionnement de l'exécutif montrant que des élus peuvent donner l'exemple du moindre coût quand ils le veulent pour de bon.
A Chambéry (Savoie), M. Michel Dantin, Maire (LR), a géré la dette toxique de façon très volontaire tout en privilégiant le budget d'investissement. Comme quoi la dette toxique n'a pas vocation à être poussée sous le tapis comme héritage pour les prochaines générations.
Dans l'Eure et Loir, un Député-Maire comme M. Philippe Vigier (LR - UDI) présente un programme pour l'emploi dans le cadre des régionales qui est très novateur. Parce que l'économie, il la connaît pour la pratiquer à la tête d'une PME depuis des décennies dans le secteur de l'expertise médicale et de la santé loin des professionnels de la politique qui n'ont connu et vécu que de la carrière politique.
Et la liste est longue de ces nouveaux visages capables de créer les ruptures attendues par l'opinion.
Mais encore faut-il que ces ruptures deviennent visibles pour l'opinion.
Si ces ruptures deviennent visibles pour les Français, Les Républicains ne seront plus un simple changement de label, "l'autre nom de baptême pour désigner ... les mêmes". Et le jeu politique français bougera. Sinon, l'abstention et le FN vont bénéficier d'espaces historiques.