30 % des candidats aux régionales 2015 sont du secteur public
L'étude du Cevipof sur le profil des candidats aux régionales 2015 montre la professionnalisation croissante de la politique française.
Il est notamment indiqué :
"...l'étude de l’ensemble des candidatures montre que les groupes dirigeants de la vie
économique locale sont rares en moyenne. Les représentants du patronat et du monde industriel comptent pour 3,6%, les professions libérales pour 7,3% (dont 1% d’avocats et 1% de médecins, ce qui semble évoquer un certain déclin des élites notabiliaires locales traditionnelles), les artisans et commerçants pour 4,6%. Les agriculteurs exploitants constituent 2,4% des candidats.
La répartition moyenne des profils sociaux des candidats ne respecte cependant pas la
répartition de la population active en France. Au sein du monde salarié du secteur privé, les ouvriers sont ainsi très rares (3,1% de tous les candidats), surpassés en proportion par les employés (11,8%) et les membres des professions de rang intermédiaire (8,4%).
En revanche, le tiers des candidats proviennent du secteur public.
Parmi ces agents du secteur public, on trouve un petit groupe de cadres des trois fonctions publiques représentant 3,5% des candidats, un groupe également restreint de cadres des entreprises publiques (1,5%) mais un noyau assez important d’enseignants du second degré (9,9%) et d’universitaires de rangs A et B (1%).
Le monde enseignant, dans sa totalité, représente 13,3% de tous les candidats puisqu’il faut y ajouter les professeurs des écoles (2,4%)....".
C'est le même phénomène que pour les municipales 2014. Si on ajoute le critère secteur public + personnes exerçant déjà un mandat public on arrive à un pourcentage de près de 70 % des candidats, ce qui traduit le fonctionnement en vase clos de la vie politique française face au secteur privé.