Jean Luc Mélenchon et le réalisme du "qui perd gagne"
En exprimant cette semaine son souhait de voir les concurrents pour 2017 faire la "compétition sous leurs vraies couleurs", Jean Luc Mélenchon a exposé une vraie question de fond.
Rien n'est pire pour chaque camp qu'une "fausse droite ou une fausse gauche". Elle contraint à la solidarité sans avoir la chance de mener une véritable politique ancrée dans des valeurs solides. La droite a enregistré des gains électoraux historiques depuis 2012 tandis que la "gauche de la gauche" était contrainte au silence ou à la marginalisation.
La victoire d'une droite "ferme" en 2017 est la dernière chance pour Jean Luc Mélenchon. Le PS serait alors contraint d'opérer un "inventaire" des années Hollande qui secouerait gravement son unité. La gauche de la gauche se positionnerait en "alerte d'avant garde" et elle n'aurait plus qu'à ouvrir les bras pour accueillir les premiers déçus des mesures du nouveau pouvoir.
Une nouvelle étape du "qui perd gagne" à la française. Jusqu'à quand ce dispositif demeurera ? Jusqu'au moment où les conditions de campagne électorale resteront trop différentes des conditions de gestion une fois au pouvoir.