L'Iowa et les limites des primaires ... françaises
Le déroulement des primaires américaines montre actuellement tous les blocages qui détournent les citoyens français de la participation civique.
1) Il y a intérêt à faire vivre les primaires sur plusieurs étapes. L'Iowa est la moitié de la démographie de l'ex seule région Rhône-Alpes. Il est bon que le terrain puisse se déterminer dans le temps avec des indices progressifs. Et non pas tout en un seul jour.
2) Les sondages sont autorisés et publiés le jour même du vote, ce qui contribue à mobiliser tous les camps. Ceux qui veulent confirmer la victoire annoncée comme ceux qui veulent contester la victoire annoncée.
3) Le mobilisation des chaînes d'informations continues est totale pour créer l'événement et non pas tourner en boucle les seules mêmes informations permanentes.
4) Chaque candidat est suivi par les médias avec un traitement équitable. Les médias n'ont pas fait d'eux-mêmes la sélection entre les "grands" et les "petits" candidats. Les photos ou vidéos alimentent de façon équitable une logique de "divertissement" et de découverte des actions de chacun.
Bref, tout est fait pour que ce vote soit un temps fort. A l'opposé de la France qui étouffe le débat par un dispositif très contraignant qui marginalise les dernières étapes.
Dans l'actuel climat, les chiffres donnés pour la participation aux prochaines primaires françaises 2016 semblent très folkloriques quand on constate la "capacité" des Républicains à mobiliser leurs militants ce week-end à hauteur souvent de moins de 50 % pour les votes dans les responsabilités des fédérations.