Nicolas Hulot et la leçon des primaires 2011
Très instructif reportage ce jour sur France 2 avec une confirmation expresse claire : Nicolas Hulot examine actuellement l'hypothèse d'une candidature présidentielle en 2017. Mais aussi le temps d'un inventaire sur les primaires 2011 au sein du mouvement écologiste.
Pourquoi un candidat s'en remettrait-il au filtre d'un parti sur des bases non représentatives du potentiel électoral du candidat en question ? Sous cet angle, la question montre que la primaire relève d'abord d'un ... suicide politique ou d'une immense prétention : penser que des militants peuvent voter en dehors d'un esprit ... militant. Ce qui est totalement contre-nature par définition.
Le choix de la primaire, c'est la "facilité apparente". La cooptation d'un parti assurerait les parrainages, des financements ... Mais cette "facilité apparente" correspondrait-elle à l'époque des réseaux sociaux avec toutes leurs possibilités ? Non.
Les réseaux sociaux ouvrent des possibilités novatrices de "campagne décentralisée" : mobiliser les citoyens pour aller collecter les parrainages auprès des élus locaux, collecter des fonds ...
Ce sont ces campagnes qui sont non seulement possibles mais souhaitées puisque les candidats qui y recourent sortent des machines des partis politiques. L'exemple actuel : Sanders aux Etats-Unis.
Par son atypisme, Nicolas Hulot rassemble de nombreuses caractéristiques pour occuper un tel créneau. En France, la vraie primaire reste le 1er tour de scrutin. S'en priver c'est s'interdire l'accès à la vraie sélection.